Carte du suivi des nappes phréatiques

Nos interventions Réseau piézométrique

 

A ce jour, les réseaux piézométriques pour le suivi quantitatif des réserves aquifères sont relativement bien développés dans l’Orne au regard du nombre d’aquifères et de la diversité de leur origine hydrogéologique.

Un premier réseau piézométrique avait initialement été mis en place par le S.D.E, pour ses propres besoins à la suite de prospections en 1995.
Aujourd’hui, le SDE gère une cinquantaine de stations piézométriques, ainsi qu’une trentaine de stations de suivi d’ouvrages de production au passé récent (de 1 à 16 ans).

Exemple de graphe d’un piézomètre “automatique” patrimonial

Les objectifs des réseaux piézométriques sont :

  • Acquérir une meilleure connaissance du fonctionnement des aquifères par des enregistrements continus des niveaux, associés le cas échéant à un relevé de pluviométrie.
  • Suivre l’évolution annuelle et inter annuelle du niveau général de chaque grand aquifère.
  • Fournir des informations concrètes et fiables aux usagers (collectivités distributrices d’eau potable, administrations, décideurs publics) sur l’état de la ressource souterraine, notamment en période de sécheresse.
  • Produire des données en temps réel ou légèrement différé pour informer les cellules de crise (type Commission Départementale Sécheresse).
  • Constituer des chroniques de données continues pour déterminer sur une longue période des “valeurs caractéristiques” des aquifères.
  • Détecter le cas échéant d’éventuels signes de surexploitation.
  • Déterminer dans certains cas, les aquifères où les actions prioritaires sont à engager.

L’acquisition des données

Une station piézométrique se définit comme un site où est déterminé, en un ou plusieurs points, le niveau d’une nappe d’eau souterraine à l’intérieur d’un forage ou d’un piézomètre formé d’un tube en partie crépiné enfoui dans le sol.

A ce stade, on peut distinguer :

  • les stations piézométriques « manuelles » sur lesquelles la mesure du niveau d’eau, à l’intérieur du piézomètre, se fait manuellement par un opérateur à l’aide d’une sonde piézométrique (lumineuse ou sonore). Cette technique pour le moins archaïque n’est utilisé qu’épisodiquement par le SDE et sert essentiellement au contrôle de la dérive éventuelle des capteurs piézos-résistifs. Elle sert également à évaluer un état piézométrique sur une zone donnée. Dans ce cas l’essentiel des mesures se réalise sur des puits existants.
  • les stations piézométriques « automatiques » sur lesquelles la mesure se fait en continu et qui sont constituées de :
    • un site avec un ou plusieurs forages ou piézomètres de contrôle,
    • un ensemble de capteurs de mesure et d’appareils enregistreurs qui permettent la mesure et l’enregistrement en continu des hauteurs et éventuellement la télétransmission des données,
    • une armoire et éventuellement d’un local technique (protection et alimentation de la centrale de mesure).

Si les techniques des capteurs de mesure sont nombreuses et diverses (codeur avec flotteur, bulle à bulle, ultrasons, sonde de pression, etc.), le SDE emploie le plus souvent des sondes de pression immergées qui mesurent la hauteur d’eau (via la pression) au dessus de la sonde.

La récupération des données enregistrées se fait soit sur le site lors des passages de contrôle soit à distance lorsque les stations sont “télé-transmises” via les réseaux téléphoniques ou mieux le réseau GSM ; ainsi 21 de nos sites piézométriques et 17 sites de production sont automatisées. Ces dernières stations permettent de disposer d’une information en temps réel ou légèrement différé.

Traitement, validation et archivage des données

Comme pour les autres domaines de mesures physiques, la chaîne de mesures ne fournit que des données brutes qui ne sont généralement pas utilisables en l’état (codage informatique) et de plus, elle n’est pas à l’abri de défaillances, d’erreurs de mesure et d’interprétation. Elle génère ainsi une information brute qu’il est nécessaire de décoder, d’analyser, de critiquer et éventuellement de corriger tout au long de la phase de traitement, de l’enregistrement de terrain jusqu’à l’insertion des données dans la base de données piézométriques.