Le département de l’Orne se caractérise par le fait d’être « tête de bassin » que ce soit en terme topographique ou géologique.
Sur le plan topographique, le département est coupé par un axe Est/Ouest :
Sur le plan géologique, le département est également coupé aussi par un axe Nord/Sud :
Carte des affleurements géologiques dans l’Orne
Document Conseil Départemental de l’Orne « L’eau patrimoine de l’Orne »
La répartition des différents captages1 dans l’Orne correspond bien à la réalité géologique. Ainsi à l’Ouest du département prédominent les captages de surface et dans la partie Est prime le nombre des forages. L’Ouest du département dispose de ressources en eau souterraine difficiles à mobiliser. Les roches qui constituent cette partie (granite, schiste et grès) sont peu perméables et très peu poreuses. L’eau ne peut y pénétrer que lorsque la roche est altérée (arène granitique) et / ou fracturée. Les nappes2 d’eau seront donc plutôt superficielles, et par conséquent plus vulnérables à des pollutions d’origine accidentelle ou diffuse. Celles-ci sont exploitées par captage des sources ou en creusant des puits. La productivité est en général faible. En contrepartie, les aires d’alimentation associées à ces captages occupent des surfaces relativement limitées sur lesquels il est légitime de penser que des actions préventives peuvent être efficaces à une échéance proche. Toutefois, la réalisation de forage profond (>100 m) dans des zones très fracturées permet de mobiliser des volumes d’eau parfois non négligeables et, bien souvent, de très bonne qualité. Du fait de la nature des roches traversées, des processus naturels de dénitrification se mettent en place. Cependant, ces zones restent assez difficiles à identifier. Dans la partie Est, les terrains sableux et calcaires, poreux et fissurés sont propices à l’infiltration et au stockage de l’eau. La ressource en eau souterraine est plus abondante mais non excessive. Elle est exploitée soit en captant des sources, soit en créant des forages. |
Quelques définitions1 Le captage d’eau est un dispositif par lequel on puise (source, sous-sol, rivière) l’eau nécessaire à un usage donné. Un captage peut être constitué de plusieurs points de prélèvement. Un captage s’entend ici dans le sens où il alimente une ou plusieurs usines, qu’il est indépendant dans sa conception ainsi que vis-à-vis de la ressource captée. 2 Une nappe est l’ensemble des eaux comprises dans la zone saturée d’un aquifère, dont toutes les parties sont en liaison hydraulique (Margat et Castany). 3 Une ressource peut être considérée fiable lorsqu’elle s’avère suffisamment productive et lorsque sa protection vis-à-vis d’une pollution accidentelle peut être assurée efficacement sans investissement prohibitif. |
Du fait de cette problématique « tête de bassin », le principal problème ornais est quantitatif avec des ressources de faibles productivités et souvent très vulnérables. Ceci oblige à abandonner certains captages, tenter d’en trouver de plus fiables3 et interconnecter les réseaux existants sous réserves que les ressources les alimentant soient suffisantes.
Sur le plan qualitatif, le principal problème provient des pesticides, principalement sur les eaux de surface localisés sur la partie occidentale du département.
Des concentrations importantes en nitrates (sans toutefois dépasser les normes de potabilité) sont parfois mises en évidence, sur les captages d’eau potable exploitent les nappes libres (aquifères les plus vulnérables) des calcaires du bathonien et de la craie cénomanienne, dans les zones de grandes cultures.
Au niveau de la région Basse Normandie, le département de l’Orne sollicite le plus la ressource souterraine avec un total de 75%.
Syndicat Départemental de l'Eau de l'Orne
27, Boulevard de Strasbourg - Batiment Leclerc - BP 75 - 61 003 Alençon cedex
© SDE61 - Tous droits réservés
Mentions légales - Réalisation Acces-Web